Pôle 2 / Etablissement de cartes d’interaction

La récolte de cartes d’interaction constitue une autre recherche de données qui permet de visualiser les interactions, utiles en particulier pour proposer des stratégies. Elles peuvent compléter utilement les cas d’école.

Trois types de cartes d’interaction culturelle sont complémentaires, le premier met l’acteur au centre (situation d’un acteur culturel au centre d’un système d’interactions) ; le second développe une activité culturelle (éducation, théâtre, musique, festival…), ou un dispositif mis en place, comme une « chaîne de valeurs » à laquelle contribuent de nombreux acteurs ; le troisième consiste à placer dans un territoire choisi (sur une carte géographique) un système d’acteurs et d’activités culturels.

2.1. Cartes de parties prenantes d’acteurs culturels

Chaque acteur culturel3 peut établir « sa » carte des parties prenantes (stakeholder).
Chaque acteur a une mission principale, qui ne contribue à la réalisation du droit de participer à la vie culturelle et démocratique que si elle intègre la recherche systématique des synergies avec les acteurs complémentaires. Cela implique des politiques territoriales qui organisent la complémentarité des ressources et des acteurs sociaux et culturels et permettent des modes de participation divers et adaptés aux capacités et compétences de tous ces acteurs.
Pour l’école, par exemple, la participation des enseignants, enseignés, parents, administrateurs, etc., mais aussi autres acteurs (théâtre, musée, conservatoire…) est indispensable pour réaliser la « vie » d’une école bien insérée dans la cité.

Ces cartes décrivent la « vie institutionnelle ».

2.2. Cartes de parties prenantes de chaînes de valeurs

Selon les expériences à observer et analyser, Il peut être utile d’établir le schéma d’une « chaîne de valeurs » montrant le bilan d’une activité, Ce bilan peut alors être visibilisé selon ses différentes dimensions : valorisation de chaque étape de la chaîne de valeurs, selon ses différentes insertions (culturelle, sociale, économique, citoyenne..). Des schémas de ce type partent non plus de l’acteur mais de l’activité à laquelle concourent différents acteurs, contribuant à la création de valeur.

Ces cartes décrivent la continuité, la cohérence ou l’intégration d’une activité dans les systèmes culturels.

2.3. Cartes de systèmes, ou réseaux

La carte est un outil central de pilotage. Chaque région peut être observée comme un « écosystème culturel ». Il convient dès lors d’établir la carte des acteurs et de leurs connexions. Celle-ci permet de situer les indicateurs par points forts et faibles.
Il s’agit de situer les acteurs distincts qui concourent à une même mission et qui doivent se comporter comme les interacteurs (stakeholders ou parties prenantes) d’un même espace culturel vivant et participatif. L’objectif est de favoriser une véritable inclusion sociale des personnes et une intégration des différentes activités.
Par exemple, pour un système culturel régional, il s’agit de coordonner autorités régionales, écoles de différents niveaux, Maisons de la culture, Maison des jeunes, réseaux sociaux, associations capables d’investir des lieux (places, rues, sites historiques, média…), entreprises fournisseurs…
Une carte peut être générale (tous les domaines culturels), mais risque d’être très chargée, il peut être utile d’établir des cartes par domaines (ou deux ou trois domaines les plus connexes) et éventuellement de les superposer.

Ces cartes décrivent la richesse d’un réseau, ses capacités à répondre aux droits de chacun de participer à la vie culturelle.

Les cartes peuvent être téléchargées en format ppt dans la docuthèque et dans l’article “Kit d’observation” (demander le code d’accès à l’article).