Le chantier création a réuni un groupe de travail de la démarche Paideia le 15 juillet à Arles.
L’objectif de la réunion était de tracer une feuille de route pour ce nouveau chantier de la démarche. Plongés dans les sonorités du festival des Suds, nous avons affiné les contours du chantier. Les premiers échanges entre les participants ont fait émerger des points de partage qui seront travaillés dans les mois qui viennent.
La proposition d’organisation du chantier autour de trois axes d’exploration (création artistique, création scientifique et création alimentaire-agricole) a donné lieu à un débat sur leur dimension économique. Réagissant à une proposition de réorganisation de l’architecture du chantier faite par Luc Carton, Ferdinand Richard a rappelé comment les facteurs technico-économiques sont pris en compte par les créateurs dès l’origine de l’acte créatif. Il s’agit de dynamiques communes aux trois domaines identifiés, de dynamiques qui ont un impact sur le développement des territoires.
Et cela, dans un contexte européen qui pousse à une concentration de la création dans des centres métropolitains qui transforment les « matériaux bruts » des périphéries européennes. Comme le précise Ferdinand Richard dans cet extrait, le défi que ce chantier pose en termes de développement des territoires est celui de pouvoir affirmer que chaque territoire est potentiellement une source de création et d’innovation. Que cela doit être réinvesti localement pour contrer les dynamiques de désertification créative des zones périphériques.
Eco-système, écologie et économie : la proposition d’Anne Aubry est de traverser les trois domaines identifiés avec ces axes pour trouver des problématiques communes et identifier ce qui fait commun.
Face aux transformations actuelles et à partir de l’observation d’études de cas, le chantier vise à permettre d’identifier les principales caractéristiques des processus et des solutions réactives. Ferdinand Richard et Christelle Blouët précisent ce point :
Les modèles de création ont complètement changé. Les frontières entre les domaines tombent et des nouveaux modèles économiques s’inventent. Dans cet extrait, Laurence Loyer-Camebourg pose la question suivante : Comment les politiques publiques peuvent accueillir ces expérimentations inédites qui dynamisent les territoires et les connectent avec l’extérieur ?